Né à Paris en 1948. Cadre administratif, ancien enseignant sportif
(divers arts de combat, gymnastique), de danse (tango argentin, cla-
quettes anglaises), musicien (guitare classique) et homme de cheval
(définition qu'il préfère au terme, moins précis dans son cas, de
cavalier), il est très engagé dans la vie associative (accompagnement
d'adultes et d'enfants en fin de vie).
D. Valle découvre le corps de la poésie à l'âge de 11 ans, mais c'est
à l'adolescence que ce corps s'emplira d'une âme, d'abord révoltée par
l'absence puis toujours tentée par l'écoute de l'autre. "Herminose" fut
un pseudonyme pris en mémoire d'une amitié forte vécue dans sa jeu-
nesse et par respect de la parole alors donnée.
Publications :
Un visage de pluie (1970), Entre deux gares
feuilles mortes (1977), Cartes (1993), Carnets (1993 et 1994),
Mais si tu parles des fleurs (1998). Il est publié dans des antho-
logies consacrées au cheval.
***
Paume qui puises sur mon corps
l'impatience des tiges
pliée dans les marais où veille le pêcheur
tu tiens le souffle sur le fil de nos couteaux
au silence de nuit
répondent les coups du coeur
les coups de langue de l'attente
au cadran de nos rythmes
minuit sonne
la marche des ogresses
roule ses tambours
lève son drapeau
tu déferles
***
Arbre au corps
chevillé de guirlandes
au jour
l'envers s'opposant
ce versant
de lumière dit
l'autre en son absence
et le figure
danse rituelle
quand l'un de moi
vers l'autre
se tend
en toi
se tend
***
Qui es-tu tissu des nuits
qui couvres l'écartèlement
des fleurs
qui es-tu toi l'inconsolable
dans la morsure du sexe
aux longues mémoires
tu te rêves multiple
et t'ériges au soleil
comme si tu savais
qui es-tu diaphane prière
qui me jettes à genoux
et muselles ma peine
il n'y a plus de mots
seule cette musique
au loin
dans une flaque de lune
ce tour de hanche
sur un tango
***
Dit de haute terre
Dans la livrée des mousses
Champi s'éveillant
Procède au cri
Enflamme l'aube
Levant les bras
Montre les partages
Du temps -
Aux bandeaux de l'âme
- Aligné
Dit. Sur cette route
Encore que tissée
De brumes.
La désireuse seconde
Où tu passes.
Ventre qui se perd
Aux marines mémoires enserre
Le glissement du songe
Vue pèlerine
Sur voie sans racines
Quelles limites à tenir
Quel éclatement ?
Dit de l'amour : vers toi
Vitrail en spirales
Dont tu tiens
Les couleurs
Le mûrissement
De tes pas sur les mots
Le torrent des silences
Qui te disent
***
Tu forges à mon côté
l'unique silence
qui nous livre
mon aimée
à la goutte
de vie perlante
tu embouches des rouleaux
de nuits claires
plus gros plus lourds
à chaque pas
nous respirons sur la pente
ces parfums
de vignes tardives
nous levons des pierres
que nous savions rouler
dans l'errance des mots
nous plions les ombres
mon aimée
jusqu'au ras des
portes
qu'il nous faut élargir
***
Toi
à petits pas
sur la margelle
Tu danses
en ma spirale
vers l'infini
tango de l'ange
***
Si j'étais le vent
j'irais.
souffler
dans les jupons
des feuilles
***
La lumière
tremble un peu
sur son axe
Tu te lèves et tu vois
ce grand fond de la nuit
ne te fait plus peur
tu danses quand il vibre
tu as chaud dans son souffle
Là-bas ce tremblement
cette caresse du vent
sur le corps de lumière
dresse ton coeur
dans le creux des mains
que tu ouvres alors
aube nouvelle
vers ce plus loin de toi
où s'étire ton amour
Wednesday, October 3, 2007
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